Une étape mouvementée entre Brest et Douarnenez

Le Finistère avait des airs de Méditerranée ce mercredi entre Brest et Douarnenez : si le vent s’établissait tout doucement, la mer était lisse comme un lac à l’arrivée des cinq concurrents aux tas de pois. Le départ de la première course du jour a été donné comme prévu à 11h08 mais le comité a du renoncer à lancer la deuxième course avant de rejoindre le port de Treboul – Douarnenez.

La flotte s’apprêtait à s’élancer dans un vent de 12 à 15 noeuds, lorsqu’un incident a perturbé quelque peu le départ, un abordage entre Moonbeam IV et Mariquita. Une réclamation est en cours de procédure entre les deux concurrents et sera jugée demain jeudi.

GEORGES PHILIPPE FONTAINE, LADY MAUD

 
« Lorsque l’on nous a proposé de participer à la course, nous n’osions pas y croire c’est une opportunité extraordinaire. C’est mythique, il y a des gens qui se donnent du mal pour l’organiser, il faut que l’on participe, que l’on aide cet événement à se développer. Et avec le plus grand plaisir nous n’avons eu aucune difficulté à recruter un équipage. La première journée a été incroyable d’autant que nous étions bien placés. La rade de Brest est magnifique pour naviguer, tous les bateaux sont très beaux, c’est un vrai bonheur de faire naviguer Lady Maud parmi eux. Cela fait moins de trois mois que nous avons récupéré le bateau et c’est la première fois que régatons avec Lady Maud dans un tel événement. Nous avons eu un peu d’émotion et de stress mais nous nous en sommes pas trop mal sortis grâce à un équipage averti. Le goulet de la rade de Brest, le passage dans les tas de pois, la baie de Douarnenez , la gestion du courant, c’est extraordinaire ! Il y a un très bon esprit de courtoisie, de respect, c’est extrêmement agréable d’être ici. » 

MARIUS FERRÉ, skipper de PEN DUICK depuis 2 ans

« Je suis arrivé dans l’association Tabarly en tant que bénévole comme les matelots qui sont à bord pour la course et de fil en aiguille j’ai fini pas devenir Capitaine, a fait une belle évolution. Nous sommes des saisonniers et nous naviguons de mars à octobre. Je gère à la fois l’aspect navigation avec les sorties autour du printemps et l’été et entretien du bateau, les vents, chantier l’hiver. Nous fonctionnons avec des services civiques, ce qui fait sens avec ce que faisait à l’époque Eric Tabarly avec le service militaire et les jeunes qu’il accueillait. 

Nous sommes très heureux d’être là ! Être sur une régate de voiliers Classiques et surtout des gréements auriques, ça change ; surtout organisée en Atlantique. »

Photo : Thierry Martinez
Photo : Thierry Martinez

GILLES MENUT, FYNE

« C’est un plan Fife comme les 3 autres gros bateaux de la course ! Le départ était un peu chaud mais c’était sympa de sortir de la rade de Brest, puis  le goulet et le cap de la chèvre mais au fur et à mesure, le vent nous a quitté de plus en plus…

Nous avons contourné le Tas de Pois puis la baie de Douarnenez.  Quand il n’y a pas de vent c’est très long…surtout quand il fait très chaud comme aujourd’hui ! Nous sommes là avant tout pour le plaisir ! » 

CHRISTIAN GUYADER, dirigeant de GUYADER GASTRONOMIE

« C’est une course organisée entre Brest et Douarnenez, ça faisait sens et c’est tout naturellement que Guyader Gastronomie accompagne cette première édition. C’est une belle initiative : celle de voir d’aussi beaux bateaux en Bretagne. Quand on est marin et breton on ne peut que s’en satisfaire ! J’espère surtout que cela va continuer et que cela donnera envie à des marins de baser leurs bateaux en Bretagne. C’est comme cela qu’il y aura de belles courses et que l’on continuera à les voir régater : ils ont été conçus pour cela ! C’est extraordinaire aujourd’hui de voir des équipages professionnels les faire naviguer dans des conditions de régate comme il y a un siècle. »

Photo : Thierry Martinez

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